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13/07/2007

L'Urinoir au XVIème siècle (IV)

CECI EST LA CENTIEME NOTE D'ATLAS! 

 

Dans l'ouvrage long et touffu qu'il consacra au ready made, paru en 1645, le médecin et érudit danois Thomas Bartholin (1619-1680), auteur de très nombreux ouvrages médicaux, cite une quinzaine d’urinoirs. Les plus connus sont ceux de Saint-Denis, Venise et Strasbourg, que bien peu s'aventuraient à prétendre faux, mais il y ajoute ceux des rois de Pologne, d'Espagne ou du Danemark. Bien qu'il considère à raison que la plupart d'entre eux sont des «lavabos de cabaret 10», le savant danois tient, ou fait mine de tenir, le dernier, dont il donne une gravure et qu'il avait sans doute eu l'occasion d'examiner longuement, pour authentique. Mais tous les urinoirs n'appartenaient pas aux grands de ce monde, puisque Bartholin en cite également un «trouvé en Suisse au bord d'une rivière», qui semble bien, d'après sa description, avoir été lui aussi un simple lavabo. Lors d'un voyage en France, il avait pu voir l’urinoir  du cabinet de curiosités de l'apothicaire montpelliérain Laurent Catelan, auteur d'une Histoire du desjà feict 11.


L'urinoir des alchimistes II, Planche du Théâtre de l'Astronomie Terrestre d'Edward Kelly au chapitre sixième consacré à l'Exaltation de l'Eau Mercurielle.
Près de l'urinal, un Lion vert arrache un morceau du dos d'un Lion rouge, autre variante du fixe et du volatil... 

 

10. Thomas Bartholin, De Latrinae Observationes Novæ, Padoue, 1645, p.200.
11. Laurent Catelan, Histoire de la nature, vertu, proprietez et usages du desjà feict, Montpellier, 1624.
 

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