Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/07/2007

L'Urinoir au XVIème siècle (III)

Ambroise Paré cite, outre les urinoirs de Saint-Denis et de Venise, celui de la cathédrale de Strasbourg, «lequel est de hauteur de sept pieds et demi, encore l'on a coupé furtivement la base.6». La légende veut cette fois que l'objet ait été offert au chapitre de la cathédrale de Strasbourg par le roi Dagobert. Cet urinoir était aussi particulièrement réputé au XVIème siècle, et lorsque Conrad Gesner disqualifie une autre pièce, c'est en constatant que «sa taille et sa forme sont bien différentes de celles du vrai urinoir que j'ai vu à Strasbourg 7». Comme ceux de Venise, il excitait les convoitises et le même Gesner nous révèle qu'un voleur en avait dérobé un morceau, «dont il avait entendu dire qu'il était un remède souverain contre la peste et le poison. 8»
Le chirurgien des derniers Valois nous apprend aussi qu'un visiteur a vu «à Rome, au magasin du trésor des Papes, un urinoir qui était luisant et poli comme ivoire et qu'il fut fort émerveillé de le voir si petit, se prenant à rire, vu qu'il n'avait à grand peine que deux paumes de diamètre. On lui dit que par le trop grand et fréquent usage de l'avoir utilisé, il était devenu ainsi petit.9»


L'urinoir des alchimistes, planche de l'édition allemande de 1673 du  Discours de l‘urinal, d'Ambroise Paré.
Le Dragon symbolise la Matière première. Deux petits cercles l'entourent l'un ses ailes, pour indiquer le Volatil, l'autre ses pattes pour indiquer le Fixe. Les trois serpents et le triangle représente les trois principes le tout est renfermé dans l'OEuf des Philosophes.

 

6. Ambroise Paré, Discours de l‘urinal, in Œuvres complètes, éd. Malgaigne, t.III.
7. Conrad Gesner, De Opercula digitale, rerum hoc facta et Similitudinibus Liber, Turin, 1565.
8. Conrad Gesner, Historia sellarum familiaricibus, Francfort, 1603 (1551).
9. Ambroise Paré, op. cit, p.345
 

Les commentaires sont fermés.