29/10/2006
Le paradis de Charles Gleyre
La peinture ci-dessous n'est pas un Gleyre, contrairement aux apparences, mais une peinture de Michael Ashcroft, visible en ce moment à la Galerie Lucy Mackintosh à Lausanne.
Michael Ashcroft, «When Life Began V», 2006
huile sur toile, 213 x 183 cm, Galerie Lucy Mackintosh.
Le projet de Michael Ashcroft dans cette série de toiles monumentales intitulée «When life began» semble réaliser la toile inachevée de Gleyre, «Le Paradis terrestre», dont on connait plusieurs esquisses.
Michael Ashcroft, «When Life Began I», 2006
hulie sur toile, 239 x 178 cm, Galerie Lucy Mackintosh.
Charles Gleyre, «Esquisse pour Le Paradis terrestre», 1869-74, huile sur toile, 24 x 24 cm, Lausanne, McBA.
Néanmoins, je doute que Charles soit très content de cette descendence innattendue. C'est toute la différence entre le kitsch innocent et utopique de Gleyre (qui fait déjà frémir) et celui volontairement vulgos d'Ashcroft. Pas d'idylle chez Ashcroft, pas de «sentimentalité», mais la chair flasque et les postures contrites de deux nudistes dans un décor de catalogue. Il y a surtout une chose que Ashcroft ne sait ou ne veut pas faire et Dieu sait que Charles lui en voudra: peindre des belles fesses.
Michael Ashcroft, «When Life Began I», 2006, détail.
11:29 Publié dans Pardon Charles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, arts, peinture, Charles Gleyre, Michael Ashcroft | Facebook